Le traitement médicamenteux dans les pathologies du sommeil est réserver à des patients suivis par un spécialiste.
Le premier objectif est d’éliminer , les facteurs favorisants comme la consommation de stimulants (café, alcool..) et les antidépresseurs. Une supplémentation en fer est utile lorsque la ferritine sérique est inférieure à 100 microgrammes/ml.
Trois classes médicamenteuses sont reconnues pour leur efficacité dans les mouvements périodiques de jambes (MPS) et syndrome de jambes sans repos (SJSR), prescrites, uniquement dans les formes sévères.
La prescription à long terme peut entrainer un phénomène de «tolérance» qui contraint à augmenter les posologies pour obtenir la même efficacité.
J’utilise conformément aux recommandations des stimulants de la vigilance, associés à , dans les cas de narcolepsie avec cataplexie, à des traitements antidépresseurs à effet anticataplectique, tels que la Venlafaxine.
Le traitement de première intention est le Modafinil (Modiodal), efficace sur les accès de somnolence diurne, avec une bonne tolérance, sans interaction médicamenteuse, ni risque de dépendance, ni d’effet cardiovasculaire. Il présente un bon rapport bénéfice-risque.
Pour la plupart des parasomnies, qu'il s'agisse de terreurs nocturnes ou de somnambulisme, un traitement médicamenteux n'est pas nécessaire. Un traitement médicamenteux ne sera prescrit que lorsque les parasomnies, le somnambulisme ou les terreurs nocturnes entraînent des perturbations chez l'enfant ou dans la famille ou lorsqu'il existe une déambulation importante, après enregistrement polysomnographique avec enregistrement vidéo infrarouge..
J’explique en consultation les mécanismes physiopathologiques. Je recherche les facteurs favorisants comme la prise de traitement, l’évaluation d’un syndrome d’apnées du sommeil associé. Chez les enfants plus jeunes, il faudra réorganiser les rythmes veille-sommeil, éventuellement en restaurant une sieste dont la durée et l'horaire dans la journée seront attentivement observées Chez tous, si les déambulations sont importantes, il faudra protéger des accidents: pas de lit en mezzanine ni superposés, volets et portes fermés, gaz fermé, sécurité enfant, barrière devant escalier, pas d’objet lourd ni contondant, pas de meuble instable, veilleuse possible si hallucinations associées à la terreur….Dans le cadre d’un suivi médical, l’hypnose représente une alternative naturelle intéressante dans le traitement des parasomnies.
S’il s’agit d’épilepsie nocturne, un traitement antiépileptique est prescrit.
Les hypnotiques ne sont pas prescrits dans le traitement des insomnies chroniques. Lorsqu’ils sont consommés sur le long terme, les patients développent une pharmacodépendance nécessitant un sevrage long et progressif.
Seront privilégiés les traitements de la cause ou dans certaines situations, les antidépresseurs, la mélatonine, ou parfois des antihistaminiques en fonction du type d’insomnie.
Les hypnotiques sont totalement contre-indiqués en cas d’insuffisance hépatique et d’apnées du sommeil.
La mélatonine est une hormone produite par la glande pinéale (également appelée épiphyse). La sécrétion de mélatonine est inhibée en présence de lumière et stimulée lorsqu’il fait noire.
L’utilisation de mélatonine doit toujours se faire sous avis médical et on ne connaît pas encore les effets d’une prise au long cours même si elle semble bien tolérée. En raison du risque de somnolence, de perte de vigilance, il est aussi déconseillée de conduire dans les heures suivant la prise.
Les plantes peuvent aider dans une démarche d’amélioration du sommeil.
En prenant conseil auprès de votre pharmacien, vous pouvez vous orienter vers l’eschscholtzia, La passiflore ou la valériane.
Les compléments alimentaires : Magnésium et tryptophane
Les compléments alimentaires peuvent être des outils complémentaires pour retrouver un sommeil calme et récupérateur.
Il peut être proposé une cure de magnésium, associée à des vitamines B pour une bonne assimilation.