L’épilepsie nocturne se traduit par la survenue de crises comitiales, au cours du sommeil. En effet, le sommeil modifie le fonctionnement même du cerveau humain, ce qui peut, chez certaines personnes, accroître le risque de crise d’épilepsie. Les formes d’épilepsie les plus sujettes à ce type de manifestations restent l'épilepsie frontale nocturne autosomique dominante et l'épilepsie partielle bénigne de l'enfant à pointes centro-temporales. Il arrive également que des patients souffrant de crises épileptiques diurnes souffrent également de crises nocturnes, notamment au cours des transitions entre sommeil et veille, ou lors du stade du sommeil lent.
Lorsqu’elles surviennent la nuit, les crises épileptiques peuvent se traduire par des signes cliniques variables d’un individu à l’autre. Cela peut aller de simples parasomnies, c’est-à-dire des manifestations motrices soudaines associées à une certaine excitabilité, à de véritables convulsions qui, elles, restent relativement rares au cours du sommeil. On peut également repérer une hypersalivation ou encore des bruits de gorge caractéristiques. Il est possible que plusieurs crises se produisent dans une même nuit.
En général, le médecin n'assiste pas à la crise, et le patient ne se rappelant pas souvent des manifestations qu'il a présentées, l'interrogatoire d'un témoin est primordial. En cas de suspicion de crise d'épilepsie, des examens complémentaires sont réalisés.
Un enregistrement du sommeil (Une polysomnographie avec enregistrement vidéo infra-rouge et enregistrement sonore) en clinique, permettra de mesurer les activités électriques du cerveau qui peuvent être anormales dans la maladie épileptique. Une imagerie du cerveau, IRM, est également fréquemment pratiquée, de même qu'une analyse sanguine.